homélie du dimanche 21 novembre 2021, Notre Seigneur Jésus Christ, Roi de l’Univers, abbé THEBAUT

Moi, je suis l’Alpha et l’Oméga, dit le Seigneur Dieu,
Celui qui est, qui était et qui vient,
le Souverain de l’univers.


  Ce texte de l’Apocalypse que nous entendons aujourd’hui pour clore l’année liturgique, Nous l’employons aussi au cours de la veillée pascale pour signifier les commencements nouveaux sous le signe du Christ Ressuscité.  
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A la veillée pascale, après la bénédiction du feu, le prêtre tout en marquant les indications portées sur le cierge pascal, la croix encadrées de l’année en cours, redit :  
1. Le Christ, hier et aujourd’hui,
2. commencement et fin de toutes choses,
3. Alpha
4. et Oméga;
5. à lui, le temps
6. et l’éternité,
7. à lui, la gloire et la puissance
8. pour les siècles sans fin. Amen.  

Par cette geste, le prêtre proclame la Royauté éternelle du Christ, royauté universelle révélée par sa glorieuse résurrection d’entre les morts.  

La Résurrection ne fait pas de Jésus un Dieu : cela n’aurait aucun sens, car on ne devient pas Dieu, Dieu par essence n’a ni commencement ni fin.
La Résurrection ne fait pas de Jésus un Dieu mais manifeste sa divinité voilée le temps de son incarnation parmi nous, nous le révèle comme Dieu, créateur de tout-chose, commencement et fin de toutes choses.
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Les récits de fin du monde que nous entendons à l’église à la fin de chaque année liturgique, nous rappellent à la fois l’évanescence de toutes choses, la finitude de tout chose ; Et la permanence de ce qui n’est pas « chosifiable », l’éternité de Dieu ainsi que l’infinitude de ce qu’il veut bien faire durer à jamais par sa seule volonté, sa seule grâce.
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11. Après cela, le prêtre peut implanter dans le cierge cinq grains d’encens qu’il dispose en forme de croix, en disant:    
1. Par ses saintes plaies,  
2. ses plaies glorieuses,  
3. que le Christ Seigneur  
4. nous garde  
5. et nous protège. Amen.  

C’est là un rite que je n’ai personnellement jamais pratiqué.
Mais il est signifiant, il nous rappelle que si nous sommes déjà ressuscités en Christ, comme déjà assis aux cieux avec Lui  cf Ep 2,6
Cependant, la gloire de Dieu ne pourra se manifester véritablement en nous qu’au-delà notre mort physique de même que pour la gloire éternelle de son Fils, icelui a dû en passer par la souffrance et la mort.  

Vivre les yeux fixés vers la gloire du ciel ne dispense pas de se préoccuper du concret du monde présent mais l’exige au contraire. Puisque nous sommes faits pour la félicité absolue avec Dieu au ciel, alors nous devons lutter dès à présent contre toutes formes de misère, de souffrance et d’injustice.  
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Jn 13.13-14 vous m’appelez Maître et Seigneur, et vous dites bien, car je le suis. Si donc je vous ai lavé les pieds, moi le Seigneur et le Maître, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres.  

Aspirer à être un jour semblable au Christ en sa divine souveraineté exige de l’imiter dans son humble service de l’humanité.
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Moi, je suis l’Alpha et l’Oméga, dit le Seigneur Dieu,
Celui qui est, qui était et qui vient,
le Souverain de l’univers.
 

Avec l’auteur de l’Apocalypse et toute l’Eglise, que l’Esprit nous donne de dire nous aussi de tout notre cœur :     
Ap22,20 Amen, viens, Seigneur Jésus !