Assomption de la Vierge Marie : allégorie de l’Eglise
| Un grand signe apparut dans le ciel : une Femme, ayant le soleil pour manteau, la lune sous les pieds, et sur la tête une couronne de douze étoiles. Cette vision de St Jean de Patmos rapportée dans le livre de l’Apocalypse est devenue une représentation classique de la Vierge Marie associée généralement à son Assomption au ciel. On la retrouve dans le vitrail de l’Assomption de la Vierge Marie dans le chœur de notre cathédrale quoique la lune y soit peu distincte d’un tas de nuage tandis qu’à l’inverse la lune soit le seul élément symbolique vraiment identifiable de la peinture au centre de l’église ND de l’Assomption à Miquelon. Cependant, cette vision johannique n’est en réalité qu’indirectement applicable à la Vierge Marie. **************** |
| La femme de l’Apocalypse est une figure métaphorique de l’Eglise. * Eglise qui gouverne le nouveau peuple de Dieu représenté par la couronne de 12 étoiles comme les 12 tribus puis les 12 apôtres. * Eglise qui a revêtu le Christ, Lumière du monde. * Eglise qui terrasse les forces de la nuit. Eglise qui enfante douloureusement le Christ au monde mais sans en être propriétaire ; Eglise partageant la gloire de Dieu mais toujours Eglise du désert confrontée au Dragon et au péché. La femme de l’Apocalypse est une allégorie de l’Eglise. ————- |
| A noter que cette Femme dans l’Apocalypse n’est pas enlevée au ciel… elle reçoit certes des ailes mais seulement pour échapper au Dragon en ce monde. Même si on parle parfois volontiers de l’Eglise du ciel, celle-ci est à distinguer de l’Eglise terrestre… ************* |
| La Vierge Marie est comme une métaphore de l’Eglise. Cette allégorie mariale de l’Eglise se retrouve dès l’évangile selon St-Jean : à Cana comme au pied de la croix : Jn 19.26 Jésus donc voyant sa mère et, se tenant près d’elle, le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : “Femme, voici ton fils. Mais cette allégorie féminine de l’Eglise n’y est peut-être pas réservée exclusivement à la Marie ; on peut aussi éventuellement lire dans le même sens l’interpellation de Jésus ressuscité à Marie de Magdala : Jn 20.15 Jésus lui dit : “Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ?” Toujours est-il que la Vierge Marie, mère de Jésus étant devenue la grande figure emblématique de l’Eglise, et cette Eglise étant représentée allégoriquement par une Femme dans l’Apocalypse, par glissement, la Femme de la vision johannique dans l’Apocalypse est devenue comme une icone de la Vierge Marie. ——————– |
| A noter, que puisque Marie est une métaphore de l’Eglise, la plupart de ce que l’on dit d’elle peut être transposé +/- à toute l’Eglise. ***************** |
| En ce jour, nous fêtons l’enlèvement au ciel au terme de sa vie terrestre de Marie en son corps et son âme. Certes ce n’est pas exactement ce qui nous attend personnellement, mais nous croyons à la résurrection des corps, ainsi, au final, c’est bien corps et âme, i.e. dans la totalité de notre être, que nous sommes appelés à vivre au ciel, comme Marie, « ayant le soleil pour manteau », revêtus de la gloire de son Fils. Ap 22.5 le Seigneur Dieu répandra sur eux sa lumière, et ils régneront pour les siècles des siècles. |