Lagord

 ÉGLISE NOTRE DAME DE L’ASSOMPTION DE LAGORD

Située dans la proche banlieue de La Rochelle, l’église Notre-Dame de Lagord fut donnée en 1195 par l’évêque de Saintes à l’abbaye angoumoisine de La Couronne.Elle sortit très ruinée des guerres de Religion et fut relevée au milieu du XVIIe siècle, puisqu’en 1652 on note qu’ elle « a esté bastie depuis un an en d’assez belle longueur quoiqu’ elle ne soit pas du tout si longue qu’ estoit l’ancienne église »
Au XIX e siècle, cet édifice se révélant trop exigu, l’abbé Fleurimon réclama un agrandissement qui se traduisit par une reconstruction presque totale en 1840, deux bas-côtés ayant été élevés sur des terrains donnés par les ursulines de La Rochelle. Le clocher fut reconstruit en 1855. L’église fut encore beaucoup réparée en 1866 et 1886. A l’intérieur, le style néo-classique avait été retenu. Des colonnes ioniques séparaient les nefs. Deux marquises de vitrail éclairaient la nef centrale. Un retable architecturé encadrait une toile de L’Assomption, patronne de la paroisse. Tout ce décor disparut dans l’incendie du 1er janvier 1939. L’édifice, relevé de ses ruines en sept mois, témoigne aujourd’hui d’une extrême simplicité.
Trois nefs sans aucun style sont séparées par des colonnes revêtues de lambris de bois. L`extrémité ouest de la vieille nef a cependant subsisté sur quelques mètres en avant de ce triple vaisseau. Une corniche à six modillons nus se remarque au sud. Le portail est à trois voussures toriques reposant sur des colonnettes assez maigres, par l’intermédiaire de chapiteaux ornés de palmettes prolongées par des galons perlés qui s’entrecroisent. Tout cela est assez tardif, et accuse sans doute déjà le XIIIe siècle. Les réserves du musée archéologique de La Rochelle recèlent sept modillons ornés de masques grimaçants, baptisés « péchés capitaux ››, et qui proviendraient de l’ancienne église.

Un calvaire, daté de 1618, se dresse en avant de la façade.

Il existait sur cette paroisse deux autres prieurés. Le premier, au Verger, relevait de La Couronne comme le prieuré-cure. Le second, au Lignon, dépendait quant à lui de l’abbaye Moreau-en-Poitou. Leurs chapelles étaient déjà toutes deux ruinées en 1665.