Mercredi prochain, le 22 février, commencera le carême, un temps de 40 jours proposé par l’Église pour préparer les fidèles à la fête de Pâques qui célèbre la mort et la résurrection du Christ. Comme chaque année, le pape François envoie un message aux catholiques avant le Mercredi des Cendres afin de leur offrir une lecture de ce temps de conversion et de pénitence. Alors que l’Église catholique est entrée depuis 2021 dans une vaste réflexion sur son avenir à travers le Synode sur la synodalité, le pape François a choisi d’intituler cette année son message : « Ascèse de Carême, itinéraire synodal ».
Car pour le pontife de 86 ans, il est « bon de réfléchir sur cette relation qui existe entre l’ascèse de Carême et l’expérience synodale », écrit-il dans ce texte de deux pages. Prenant l’image de la randonnée, le Pape voit dans les temps du carême et du synode « un chemin qui monte, qui exige effort, sacrifice, concentration, comme une excursion en montagne ». Il s’agit dans les deux cas de se « laisser conduire » par le Christ, « à l’écart et en hauteur », comme Jésus a pu le faire avec Pierre, Jacques et Jean dans le récit évangélique de la Transfiguration. Dans cet épisode, le Christ emmène ces trois disciples en haut du mont Thabor, en Galilée, pour une sorte de retraite spirituelle. Après l’effort de la marche, une fois arrivés au sommet, les trois disciples découvrent Jésus « transfiguré ». Citant l’Évangile de Matthieu, le Pape explique : « Son visage devint brillant comme le soleil, et ses vêtements, blancs comme la lumière ».
Cette manifestation est pour le pape François « le but du chemin », à savoir, contempler le Christ « dans sa gloire ». Et d’assurer que « la divine beauté de cette vision fut incomparablement supérieure à toute la fatigue que les disciples avaient pu accumuler pour monter au mont Thabor ». L’évêque de Rome en tire un enseignement pour le Carême et le Synode : « Il faut en montant tenir le regard bien fixé sur le sentier ; mais le panorama qui se déploie à la fin surprend et récompense par sa merveille ». S’il reconnaît que le processus synodal est « souvent ardu » et qu’il peut décourager certains, il assure que ce qui attend l’Église à la fin « est sans doute quelque chose de merveilleux et de surprenant, qui nous aidera à mieux comprendre la volonté de Dieu et notre mission au service de son Royaume ».
Source Aleteia