Eglise d’Allas Bocage
Relais paroissial:
Christiane RABILLER 11 rue du Château 17150 Allas Bocage
Tél: 05.46.48.05.65
Mairie – Allas-Bocage
Adresse
27 avenue de Saintonge
17150 Allas-Bocage
Horaires d’ouverture
Le Lundi : de 08h30 à 12h30
Le Jeudi : de 08h30 à 12h30
Tél : 05 46 48 24 88
Courriel : mairie-allas-bocage@orange.fr
Histoire
L’église d’Allas, dédiée au grand Saint Martin de Tours, a un portail roman dont le cintre repose sur deux colonnes extrémement grêles ayant un mètre de hauteur,avec chapiteaux à feuilles de chênes isolées. Ce portail est couronné par une rangée de dentelures très élégantes et d’une archivolte étoilée comme à Saint-Simon et Villexavier. La nef à 7,4 mètres de largeur et deux travées seulement. L’arc triomphal s’appuie sur des pieds droits, faisant saillie dans l’édifice d’un mètre soixante. Il est vraisemblable qu’avant la Révolution, cet avancement avait servi à l’établissement de deux chapelles dont nous parlerons plus bas. Des faisceaux de trois colonnes et de quatre pilastres ayant 2,6 mètres de hauteur, avec chapiteaux chargés de personnages fantastiques, aux contours fortement fouillés, soutiennent une élégante voûte à nervures, nouvellement édifiée en lattes et plâtre, et mise en parfaite harmonie avec le style de l’édifice. Sur le choeur et le sanctuaire, règne une voûte de pierre, en cul de four au-dessus de l’abside. Ces deux parties sont éclairées par cinq fenêtres cintrées et étroites, de l’époque romane.
Dans la construction de cet édifice, l’artiste s’est plus d’une fois inspirée de la faune et de la flore du pays. A l’hémicycle de l’abside on remarque de forts modillons chargés de cinq ou six têtes de loups pendantes, aux oreilles redressées, de feuilles de chêne et de pommes de pin; au midi, se voit un petit tonneau. Une fenêtre actuellement murée, au fond de l’abside, est surmontée d’une archivolte composant une jolie torsade. Au midi se montre une bais circulaire formant un élégant quatre-feuilles, qui ne semble béante qu’à l’extérieur, et qu’un archéologue a considéré comme ayant servi autrefois à éclairer le cimetière durant les cérémonies de la nuit. Elle semble pourtant un peu trop élevée pour cette destination antique.
On aperçoit dans l’église une cuve baptismale à huit pans, avec 18 colonnes en style ogival du XVème siècle. Le bénitier paraît appartenir à la même période; il porte un écusson chargé d’un aigle; deux anges, aux formes peu dégagées, soutiennent l’écu. On présume que ces deux objets formaient autrefois la base et le piedestal d’une élégante croix de cimetière.
Une sorte de campanier, de forme lourde et moderne, placé au centre de l’église, contient une cloche de petite dimension, portant l’inscription suivante:
1618
JES.QVE MARIA
St Martin d’ALLAS BOVCAGE PRIEZ POUR NOUS
DEMOISELLE SIMONNE LECORNV DE SOVBZ MOVLINS
SIEVR D’ALLAS ET VIBRAC
PIERRE GENTIS SON EPOVX P. ET Me (Parrain ET Marraine) Mes (Messire)
P.Et CHENAL CVRE D’ALLAS
Nous devons mentionner que de petites croix grecques, scultées et détachées en demi-bosse, sur la muraille intérieure de l’église, témoignent, comme à Saint-Simon, de l’antique consécration épiscopale de l’édifice.
On montre à Allas, un grand tableau datant de 1671, et représentant le crucifiement de N.-S. Le crucifix est d’une bonne école; les personnes de N.-D. et de Saint-Jean laissent à désirer. Ce tableau a beaucoup souffert durant le Révolution, ayant alors été relégué dans quelque coin obscur; il a grand besoin d’intelligentes réparations.
Il existait dans la nef de l’église, et se faisant face, deux chapelles expiatoires dites de Giraud, avec pierre commémorative de la fondation d’obits journaliers, à l’occasion du meurtre dans la paroisse, et de l’inhumation dans l’église, sur la fin du XVème siècle, de Berthomé Giraud, procureur fiscal du marquisat de Soubran. Ces chapelles ont disparu récemment et probablement alors que l’église d’Allas a été restaurée. L’une d’elles était dédiée à N.D., et l’autre à saint Georges. M. Bouyer, curé de Saint-Fort et archiprêtre de Mortagne, en prit possession en 1764, et de nouveau , en 1772, à la suite de l’opposition motivée de messire de Lasalle, curé de Réaux, et archiprêtre d’Archiac, que valida une sentence de la sénéchaussée de Saintes, mais qu’invalida, en appel un arrêt du parlement de Bordeaux, du 30 janvier 1772. On ignore quand tomba la croix en pierre, haute de quize pieds et portant d’un coté un crucifix et de l’autre l’image de N.D., indicative du lieu de l’homicide, mais on peut, à ce sujet, répéter ce vers de Delille:
Hélas! et que n’en peut la sanglante mémoire
Ainsi que ces murs, s’effacer de l’histoire!
A l’extérieur du mur nord de l’église, on remarque une vaste arcade recouvrant un tombeau. Elle représente une inscription en creux, de l’an 1261, très difficile à déchiffrer et qui paraît concerner un ancien curé et fondateur de l’église d’Allas:
ECCLESIAE RECTOR IACET HIC RAMMNVLFVS
AC ACTOR HUIUS AEDIFICII REQUIEM DONET DEVS ILLI….
La cure, inoccupée maintenant qu’Allas est l’annexe de Nieul, possède une porte d’entrée dont les pieds droits et le tympan sont assez ornés. Un écusson en relief, montre un aigle et quelques autres détails de blason, endommagés et méconnaissables.