Vivre, parler et agir sans violence, ce n’est pas baisser les bras, ni perdre, ni renoncer à quoi que ce soit. C’est aspirer à tout.
Comme le disait Saint Jean XXIII, il y a 60 ans, dans l’encyclique Pacem in Terris, la guerre est une folie, elle dépasse toute raison.
Toute guerre, tout affrontement armé, se termine toujours par une défaite pour tous.
Développons une culture de la paix.
Rappelons-nous que même en cas de légitime défense, la paix est le but à atteindre. Et qu’une paix durable ne peut être qu’une paix sans armes.
Faisons de la non-violence, tant dans la vie quotidienne que dans les relations internationales, un guide pour nos actions.
Et prions pour une plus ample diffusion d’une culture de la non-violence, qui signifie un recours moindre aux armes de la part des États comme des citoyens.
Le 11 Avril marque le 60ème anniversaire de la publication de l’encyclique Pacem in terris, écrite par le Pape Jean XXIII et qui est sous-titrée de la manière suivante : « Sur la paix entre toutes les nations, fondée sur la vérité, la justice, la charité, la liberté ». Dans la vidéo de ce mois-ci, François renouvelle ce message avec vigueur, soulignant que « la guerre est une folie, elle dépasse toute raison ».
Cette phrase d’il y a soixante ans, citée par François dans le message qui accompagne son intention de prière, est plus que jamais d’actualité, tout comme les témoignages laissés par certaines des personnes qui ont semé des graines de paix au siècle dernier : saint Jean XXIII, bien sûr, mais également le Mahatma Gandhi, Martin Luther King, sainte Teresa de Calcutta. Dans La Vidéo du Pape de ce mois-ci, leurs portraits en noir et blanc apparaissent au milieu des scènes de destruction causées par la violence d’aujourd’hui : de la guerre en Ukraine à celle au Moyen-Orient, en passant par les affrontements et les fusillades, y compris dans les pays les plus riches tels que les États-Unis. Si les témoins n’ont certes pas fait défaut, en définitive, le monde n’a pas encore appris la leçon fondamentale, à savoir que « toute guerre, tout affrontement armé, se termine toujours par une défaite pour tous ».
La paix est le but à atteindre
Un article publié par Amnesty International, concernant les données et les statistiques relatives à l’utilisation des armes à feu entre 2012 et 2016, révèle un échantillon de ce qui dérive d’une culture de la violence : par exemple, plus de 500 personnes meurent chaque jour des suites de la violence armée et 2000 sont, en moyenne, blessées. En outre, 44% des homicides dans le monde sont commis avec des armes à feu. Cette situation est directement liée à l’industrie de l’armement : 8 millions d’armes de poing sont produites chaque année, ainsi que 15 milliards de munitions. En ce qui concerne les conflits armés, Action contre la Violence Armée (Action on Armed Violence, AOAV) souligne que les perspectives pour 2023 ne sont pas encourageantes : de nouvelles confrontations, en particulier, l’invasion russe de l’Ukraine et l’éclatement des conflits en Asie, s’ajoutent aux affrontements et aux luttes armées qui sont en cours dans la Corne de l’Afrique ainsi qu’au Moyen-Orient.
Le seul chemin possible afin de mettre fin à cet assaut est de rechercher et de mettre en œuvre, aussi bien au niveau local qu’international, les moyens d’un véritable dialogue et de faire de la « non-violence », « un guide pour nos actions ». Ce message fait écho aux propos tenus par le Pape Jean XXIII, il y a 60 ans : « L’œuvre de la violence a toujours consisté à abattre, jamais à construire ; à exaspérer les passions, jamais à les apaiser. Génératrice de haine et de désastre, au lieu de réunir fraternellement, elle jette hommes et partis dans la dure nécessité de reconstruire lentement, après de douloureuses épreuves, sur les ruines amoncelées par la discorde ».
La paix sans les armes
À un moment de l’histoire marqué par le conflit en Ukraine qui a impliqué, cette dernière année, un grand nombre de pays, François rappelle que, même en cas de légitime défense, le but à atteindre doit toujours être la paix : même lorsque cette paix, comme aujourd’hui, semble lointaine. Mais « une paix durable », ajoute-t-il, « ne peut être qu’une paix sans armes », et c’est pourquoi il insiste sur le thème du désarmement, qui lui est cher, à tous les niveaux, y compris au sein de la société : « la culture de la non-violence », conclut-il dans son intention de prière, « signifie un recours moindre aux armes de la part des États comme des citoyens ».