Prions pour que les religieuses, les religieux et les séminaristes grandissent dans leur parcours vocationnel grâce à une formation humaine, pastorale, spirituelle et communautaire qui les conduise à être des témoins crédibles de l’Évangile.
En ce mois de mai, le Pape oriente notre attention et notre prière sur la formation des personnes qui s’avancent vers un engagement religieux ou le sacerdoce. La finalité de cette formation est qu’ils grandissent dans leur vocation et qu’ils deviennent des témoins crédibles de l’Évangile.
La manière dont le Christ a vécu son incarnation reste le modèle à réinventer à chaque époque. Les quatre champs d’investissement nommés visent la qualité des multiples relations humaines qu’ils connaîtront durant leur vie apostolique.
Derrière la formation humaine, pastorale et spirituelle, le Pape fait implicitement référence aux études philosophiques et théologiques, avec une finalité qui n’est pas d’abord universitaire mais apostolique. Ce faisant, il met en œuvre les orientations prises par le Concile Vatican II d’une plus grande ouverture sur le monde, condition nécessaire à l’évangélisation. Les mots que le Pape utilise font partie du langage commun, ils ne sont pas savants. Ils laissent apparaître son souci pour la présence de l’Église de demain dans le monde, et de l’accueil de chacun dans la bienveillance, en s’adaptant à son langage et à sa culture. Adopter un langage compréhensible par tous brise le risque toujours présent d’un entre soi où l’on se conforte dans des expressions figées, à la limite du magique.
Le mot ‘communautaire’ est à lui seul tout un programme. Il concerne la manière de vivre les responsabilités pastorales au sein de la communauté ecclésiale. Apprendre à s’écouter, ne pas chercher d’abord à défendre son idée mais à comprendre celle de l’autre ; apprendre à faire Église où chacun est reconnu pour ce qu’il est et a sa place ; vivre les responsabilités non pas comme un pouvoir, mais comme un service : accomplir tout cela est un défi.
Les Actes des Apôtres disent que « la multitude des croyants n’avait qu’un cœur et qu’une âme » (Ac 4,32), et ils ne cachent pas ensuite la difficulté de le vivre au jour le jour, et parfois dans des conflits. Cette première affirmation est essentielle pour ne pas se résigner à la médiocrité. Nous croyons que cette unité de cœur et d’âme ne vient pas de nos mérites, mais qu’elle est un don gratuit de l’Esprit, issu de la Résurrection du Christ ; et c’est parce qu’elle nous est donnée que nous pouvons travailler d’un cœur simple à son avènement.
Daniel Régent sj., directeur du Réseau Mondial de Prière du Pape France