Par un beau soir hivernal  j’entre au cimetière de la petite ville maraîchine où je réside, quelques minutes avant la fermeture. Je sais, de mémoire ancestrale, que la cloche invitant les visiteurs à quitter les lieux résonne un bon quart d’heure avant la clôture des portes, car le terrain est vaste. J’entends sonner et me hâte lentement vers la grille la plus proche de mes tombes familiales. A ma grande surprise elle est déjà fermée. Encore en confiance, je m’élance