Le vocable de l’église rappelle sa situation sur l’ancienne voie reliant Saintes à Pons et qui correspondait à la «Via Turonensis», la route la plus occidentale de pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle.
D’un plan très simple, cet édifice rassemble toutefois plusieurs époques dans son architecture. L’ abside et la travée sous le clocher sont encore d’esprit roman bien qu’ils puissent être datés de la fin du XIIe siècle. Si l’ abside est encore couverte d’un cul-de-four de tradition romane, la travée sous le clocher présente, quant à elle, une croisée d’ogives aux nervures ornées de trois moulures toriques retombant sur des chapiteaux à crochet disposés de biais. À la clé de voûte, on trouve un passage de cloche de forme quadrilobée. Le mur sud percé d’une ouverture en demi-lune sous l’arc forment comme à Tesson et à Chaniers.
Les chapiteaux à masques des fenêtres du clocher sont semblables à ceux du clocher de Colombiers.
La nef, bien que très sobre dans son élévation extérieure, a cependant été construite dans une phase ultérieure, sans doute dans la seconde moitié du XIIe siècle. La croisée d’ogives qui couvre la travée orientale de la nef est portée à l’est par des culs-de-lampe à figures, à droite, un maque grinçant, à gauche, une tête surmontée d’un atlante et à l’ouest par des chapiteaux sculptés dans des feuillages naturalistes attestent date tardive. Comme le montre la disparition de la voûte occidentale et les reprises du mur sud, la fragilité de l’édifice a entraîné la construction d’une façade néoclassique en 1880.
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