Que peut bien nous apprendre aujourd’hui une jeune femme ayant vécu il y a près de 200 ans ?
En premier lieu, à mettre Jésus au centre de notre vie, ce qui n’a pas toujours été une évidence pour Marie Eustelle. Avant de se convertir définitivement à l’adolescence, elle partageait la vie ordinaire des jeunes filles de son âge, plus attirées par les bals que par l’église. Puis, à 15 ans elle choisit de suivre l’appel du Christ, mais elle n’est pas parfaite : elle explique longuement ses tentations, ses erreurs, avec, cependant, le désir de toujours revenir à Dieu. Ne sommes-nous pas, nous aussi, souvent désespérés de nos erreurs et de nos chutes ?
Elle peut nous aider à avoir confiance en Dieu, en sa miséricorde qui vient nous relever. Elle peut aussi nous apprendre à nous organiser pour mettre Jésus à la première place dans nos vies, à Le prier, à Lui confier tous les détails de notre vie, à nous abandonner à Lui dans l’adoration et l’eucharistie.
N’étant pas appelée à devenir religieuse, c’est comme laïque, dans son travail et dans sa paroisse, qu’elle a donné sa vie à Jésus, entièrement préoccupée par un monde qui avait choisi de vivre sans Dieu, tout comme celui dans lequel nous vivons. Sa vie fait écho à la parole de saint François de Sales invitant à la sainteté : « Il faut fleurir là où nous sommes plantés. »
C’est parce que la figure de Marie-Eustelle est toujours actuelle aujourd’hui que le diocèse de La Rochelle a choisi de relancer la procédure de béatification.
Dans les pages suivantes, découvrez ce que Marie-Eustelle peut dire à chacun de nous aujourd’hui !
Pas tous appelés à ressembler à Marie-Eustelle, mais tous appelés à aimer Dieu !
Nous ne sommes pas appelés à ressembler en toute chose à Marie-Eustelle, comme elle l’expose elle-même à une amie. En revanche inspirons-nous de son témoignage qui nous éclaire sur l’immensité de l’amour du Christ dont elle a eu une connaissance particulière. Car nous sommes tous appelés à répondre à l’amour de Dieu, à notre manière. Telle est notre vocation et Marie-Eustelle nous y encourage.
« Vous savez que les âmes ne sont pas toutes conduites par la même voie ; il y a donc différentes directions pour elles. Ainsi les fleurs d’un jardin réclament une culture différente, selon leur espèce et leur qualité. Jésus, ce divin jardinier, donne à notre âme les dons qui lui sont propres, pour faire en elle et par elle ce qui est dans l’ordre de sa sagesse divine.
Mon intention aurait été de vous indiquer ici quelque moyen de faire l’oraison ; mais j’attendrai que vous soyez moins cachée avec moi, et que vous me fassiez connaitre votre attrait : vous ne me refuserez pas cela, je pense, à notre première entrevue. Je vous dirai plus sûrement ce que je croirai être le plus utile pour votre âme.
Jésus veut que vous l’aimiez beaucoup ; avec cela, l’oraison est très facile à faire. Ayez bon courage ; allez au Tabernacle. »