Le lundi 16 octobre, à 18h à la maison de la Parole, une conférence animée par le Père Jean-Pierre Samoride (référent diocésain pour le dialogue inter-religieux), sera proposée sur le thème “Déconstruire l’antijudaïsme chrétien”, à partir du livre paru en mai dernier.
Le Service national des relations avec les juifs (SNRJ) de la Conférence des évêques de France (CEF) publie le 1er juin 2023 l’ouvrage : « Déconstruire l’Antijudaïsme chrétien ». Un manuel qui s’attaque aux préjugés et aux mythes de l’antijudaïsme. Hautement symbolique, le lancement s’est déroulé dans les locaux au Fonds social juif unifié (FSJU), institution très importante du judaïsme français.
Découpé en vingt chapitres, le livre : « Déconstruire l’antijudaïsme chrétien » (éditions du Cerf) qui reprend soixante ans de l’enseignement catholique de l’Église est un « outil pour déconstruire les clichés et les préjugés ayant nourri l’antijudaïsme chrétien », a introduit le Père Christophe Le Sourt, directeur du Service National pour les relations avec le judaïsme (SNRJ), lors d’une conférence de presse.
L’objectif du livre ? « Faire la distinction entre l’antisémitisme et l’antijudaïsme avec la spécificité de l’antijudaïsme chrétien qui est en particulier porteur de deux préjugés : le peuple déicide et la notion de substitution », précise le Père Le Sourt. « Il ne s’agit pas d’une suspicion vis-à-vis des uns et des autres. Au contraire, ce livre doit devenir habituel pour tous ceux qui ont envie d’aller plus loin dans le dialogue fraternel », a-t-il souligné.
Depuis plus d’un demi-siècle, l’Église redit avec détermination le lien unique qui la relie spirituellement à la lignée d’Abraham et aussi que les juifs sont « nos frères bien-aimés », comme le précisait le Pape Jean-Paul II. Ce rapprochement entre les communautés juives et catholiques, il a fallu le construire, années après années. « Au départ, il y avait un regard méfiant. Aujourd’hui par nos représentants religieux nationaux et par ses actes posés, un climat de confiance et d’amitié s’est instauré », relève le rabbin Moche Lewin, vice-président de la Conférence des rabbins européens. « Il y a eu un cheminement, étapes par étapes ; d’abord avec l’acte de Nostra Aetate en 1965 puis en 1986, avec la première visite du Pape Jean-Paul II dans une synagogue, à Rome », ajoute-t-il.