Les jardins autour de l’église Sainte-Radegonde, autrefois Notre-Dame de Valensay, adoucissent sa relative austérité. Le vocable est lié à une légende locale, sans doute du Moyen Age, qui rapporte que la sainte poitevine aurait séjourné à proximité du village, dans une grotte.
Cette église est un des témoins de l’architecture romane archaïque même s’il peut dater des environs de 1100.
Les murs de la nef, bâtis en moellons, sont rythmés de contreforts plats et percés de petites fenêtres placées très haut. Celles-ci présentent des encadrements en pierre de taille et des linteaux constitués d’un bloc monolithe simplement échancré ; l’illusion de l’arc est renforcée par de faux claveaux gravés. À l’intérieur, les murs simplement enduits contribuent à créer un espace homogène qui n’a jamais connu de voûte.
Une ancienne porte, aujourd’hui murée, s’ouvrait au nord de la première travée de cette nef.
La façade occidentale a été construite en pierre de taille selon un procédé que l’on relève fréquemment sur des édifices plus anciens.
Le portail s’inscrivant dans un léger avant-corps entre deux contreforts se réfère à une tradition archaïque. Son encadrement intérieur a été remanié au XVe siècle. Le décor roman des voussures avec ses dents de scies et sa frise en motif de corde se retrouve à Geay et à Annepont.
Le chevet actuel, de plan quadrangulaire et voûté d’ogives, est une reconstruction gothique du XIVe siècle. La sculpture gothique est représentée par deux personnages formant cul-de-lampe et par les têtes sculptées de la clé de voûte et du chapiteau sud-est.
Les glacis des contreforts d’angles sont ornés de petits masques semblables à ceux de l’église des Gonds.
Le clocher-mur à deux arcades donne un aspect pittoresque à l’église. Il a peut-être remplacé, à l’économie, un clocher roman disparu avec l’ancien clocher.