Citée dès 1047, cette église date pour l’essentiel du XIIe siècle. C’est cependant sa complexité et l’étonnante juxtaposition de styles qui lui donnent sa personnalité.
La principale transformation est gothique : il s’agit du remplacement d’une absidiole par une vaste chapelle de deux travées, sur le bras sud du transept. Une belle fenêtre à remplages du XIIIe siècle s’y ouvre à l’est. De cette même époque, date le clocher octogonal, ainsi qu’un curieux contrefort intérieur qui renforce celui-ci à l’extrémité de la nef.
On retiendra parmi les autres modifications notoires: la reconstruction de l’ abside principale et de l’ absidiole nord, sans doute au XVIIe siècle, la condamnation, en deux temps, du bras nord du transept, et le percement d’ouvertures gothiques dans les murs romans de la nef.
Une curieuse disposition architecturale, aujourd’hui à peine compréhensible, est à noter : la présence d’une crypte semi-enterrée dont l’ancienne voûte s’élevait au-dessus du niveau du sol actuel dans le bras sud du transept. Une trappe ouvre encore sur ce qu’il en reste, mais sa partie supérieure a été arasée. Une telle crypte est encore visible à Saint-André-de-Lidon.
Deux qualités se distinguent dans la sculpture de cette église : d’une part, il y les chapiteaux très frustres du cœur, à rapprocher de ceux de Thézac ou de Sainte-Gemme, et d’autre part, le très beau portail occidental avec ses voussures richement ornées d’oiseaux et de grappes de raisin (ou pommes de pins ?) et, au-dessus, les vestiges énigmatiques de deux lions dévorant des personnages, thème développé de la même manière à Nieul-lès-Saintes et à La Clisse.