St Martin, église de Polignac

Polignac, église Saint Martin.
La façade de l’église de Polignac est à rapprocher des églises de certaines communes voisines comme Agudelle, Tugeras, Guitinières, Rouffignac.
Le porche est relativement large, surmonté d’une baie étroite et assez haute. Une fine mouluration souligne l’extrados de la baie haute et continue horizontalement de part et d’autre au niveau des sommiers de l’arc. Ces façades très simples sont presque toujours flanquées de contreforts biais très massifs.
Le porche intègre à une structure gothique flamboyante des éléments annonçant la Renaissance: portail en anse de panier sous galbes à croquets et flanqué de frêles pinacles comme à Courpignac, Fléac-sur-Seugne ou à Saint-Palais-de-Négrignac.
Cette église a été reconstruite au XVIe siècle sur les bases probables d’une ancienne chapelle seigneuriale du XIIe siècle.
Cette courte période (fin XVe siècle et début XVIe siècle) rassemble peu d’édifices et correspond à des interventions partielles qui concernent quelques détails: porche, portes latérales, remplages. Elles consistent plutôt en une sorte de collage d’éléments ponctuels sur un ensemble.
La façade de Polignac montre une porte en arc brisé, décorée de grosses feuilles de chou et flanquée de pinacles hélicoïdaux supportant des lions et les armes seigneuriales de la Famille de Polignac.
A l’intérieur subsistent les traces des voûtes d’ogives, effondrées et remplacées par un plafond en bois.
Le chevet plat présente une grande fenêtre à meneaux encadrée par des peintures en trompe-l’œil du XVIIIe siècle. Probablement de la même époque, la balustrade en pierre est peinte en faux marbre, comme l’autel.
Le clocher est accolé à la façade nord. Il renferme une cloche de 1738.
Une campagne de restauration a été engagée par la municipalité en 1996. Elle a permis de restaurer les peintures en trompe-l’œil rares dans la région, et de mettre en œuvre une remise en état général de l’église.

Cuve baptismale en pierre sculptée du XVe siècle
Cloche en bronze de 1738
Estampes de peintures en trompe-l’œil, XVIIIe siècle.