Lundi 25 janvier, Mgr Colomb a fait le point sur l’actualité du diocèse lors d’un point presse.
C’est devenu une habitude pour Mgr Colomb depuis quelques années : réunir, à une date proche de la fête de saint François de Sales, le patron des journalistes, la presse locale pour faire le point sur l’actualité. Et c’est ce que l’évêque de La Rochelle et Saintes a fait lundi 25 janvier, après avoir présenté ses voeux aux quelques présents. Au menu : les messes, les finances ou encore la future maîtrise diocésaine.
Messes et pèlerinages
Couvre-feu oblige, les paroisses ont été contraintes depuis quelques jours d’adapter les horaires des célébrations du soir (les vêpres), aussi bien en semaine que le week-end. « À la cathédrale (de La Rochelle, N.D.L.R.) par exemple, nous avons avancé la messe à 16 h 30 », précise Mgr Georges Colomb.
La crise sanitaire n’offre guère de perspectives quant aux pèlerinages programmés en 2021 : « On est dans le flou, commente l’évêque de La Rochelle et Saintes. On ne sait pas si on pourra aller à Lourdes en août. » D’autant que de nombreux malades se déplacent dans la cité mariale.
Autre rendez-vous très attendu des catholiques : le pèlerinage de l’île Madame à Port-des-Barques, fin août. Une invitation a été lancée auprès de Mgr Michel Aupetit, archevêque de Paris. Là encore, plusieurs demeurent : Mgr Aupetit pourra-t-il venir ? Dans quelles conditions le pèlerinage aura-t-il lieu ? Faudra-t-il imposer une jauge ? L’an dernier, à peine 750 personnes avaient fait le déplacement, contre plus d’un millier habituellement…
Finances : des recettes en baisse
Comme L’Hebdo 17 vous le révélait dans son édition du 7 janvier, la crise sanitaire a fait perdre près de 350 000 euros à l’association diocésaine (sur un budget annuel de 2,6 millions d’euros). Le diocèse n’a reçu aucune aide financière de l’État. Et s’il « n’est pas dans le rouge », il a toutefois été contraint de combler son déficit, à titre exceptionnel, avec des dons ou des legs. « Mais ce n’est pas fait pour ça, prévient Mgr Colomb. Car ce n’est pas bon de financer des dépenses structurelles par des recettes occasionnelles. »
Le prélat catholique a donc demandé un plan de redressement des comptes et les recrutements ont été gelés. Déjà, lors du premier confinement, le diocèse avait fait appel au chômage partiel. Cela s’est avéré « très utile » mais la direction de l’association, qui emploie 35 ETP (personnel administratif et animateurs pastoraux, hors prêtres), ne l’a pas redemandé en novembre : « Il ne faut pas abuser de l’argent public », insiste l’évêque de La Rochelle et Saintes. Le diocèse dispose par ailleurs d’un patrimoine immobilier qu’il lui faut entretenir (églises, presbytères, salles…).
Une gageure en ces temps incertains. « J’ai fait faire un audit, commente l’ancien supérieur général des Missions étrangères de Paris (MEP). Nous allons vendre certains immeubles pour pouvoir en rénover d’autres. » À noter que les anciens locaux administratifs de l’évêché, à La Rochelle, font actuellement l’objet de travaux pour être aménagés en studios. Ils devraient accueillir leurs premiers étudiants à la rentrée de septembre.
Bientôt une maîtrise diocésaine
Mgr Colomb a également officialisé la création d’une maîtrise diocésaine. Le projet consiste à former, sous l’égide du chef de choeur Christian Garneret, une quarantaine d’enfants de 6e au chant choral. Cet ensemble viendrait ensuite s’ajouter au choeur d’adultes de la cathédrale Saint-Louis pour former une maîtrise. Pour l’heure, le choeur d’enfants ne concerne que les enfants du groupe scolaire rochelais Fénelon Notre-Dame mais pourrait rapidement s’ouvrir à d’autres établissements, y compris publics. Il compte une vingtaine de membres.
Vie religieuse
Enfin, Mgr Colomb est revenu sur l’installation prochaine à Saintes de trois religieuses de la congrégation du Verbe Incarné. Ces dernières travailleront à la maison diocésaine et pour les deux paroisses de la cité saintongeaise.
Source : Clément Vidal, dans L’hebdo de Charente-Maritime