Une mission pour la rentrée : accueillir et accompagner

Le numéro d’octobre du journal paroissial, le Fil de l’Antenne, vient de paraitre.
En voici l’éditorial.
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Avec ce numéro, le Fil de l’Antenne passe de 12 à 16 pages, soit 2 pages locales de plus. Depuis plusieurs mois, Claudia (notre « rédactrice en chef ») nous disait : « il me manque de la place, les correspondants des villages apportent de plus en plus de nouvelles, des nouvelles intéressantes … et je ne veux (peux) pas leur refuser ». Cela, c’est une bonne nouvelle ; notre canton est bien vivant et il faut le faire savoir…

L’été a été difficile ; le manque de pluie et les chaleurs mettent à mal les cours d’eau et les récoltes sur notre territoire. Je viens d’apprendre[1] le phénomène d’échaudage où, sous l’effet du dessèchement, la vigne reprend ce qu’elle a mis dans le grain et réabsorbe le jus qui est dans la baie pour se sauver. Notre pays a été fortement éprouvé par la canicule : les incendies ont été particulièrement importants et nous avons été touchés par les personnes qui, pas très loin de chez nous, en Gironde, ont dû être évacuées. Nous avons aussi été touchés par le dévouement des pompiers et de tous ceux qui ont apporté du réconfort. Comme pendant les périodes les plus difficiles de l’épidémie de Covid : celles et ceux qui prennent soin, maintenons leur notre reconnaissance… Dans notre paroisse, nous avons célébré de trop nombreuses obsèques : 24 en juillet-août (10 en 2011). Sans compter bien entendu les obsèques civiles, une partie de ces décès étant sans doute liés à la canicule. Canicule, sécheresse, effets sanitaires, nous le savons, sont liés au réchauffement climatique qui résulte de nos modes de vie. Il est plus que temps de nous engager dans une conversion écologique. Dimanche 4 septembre, en paroisse, deux groupes se sont initiés aux mécanismes et aux conséquences du changement climatique à l’aide d’un jeu « la fresque du climat » : un beau moment d’intelligence collective qui s’est conclu par ces mots « A nous, tous les humains, de jouer ! » et « Ensemble, agissons, gardons espoir ! »

Notre été a aussi été marqué, et c’est beaucoup plus réjouissant, par ces temps conviviaux après la messe du samedi soir dans les villages, avec un verre de l’amitié ouvert à tous (voir édito de juillet) qui ont permis des rencontres amicales et, à plusieurs, l’occasion de faire connaissance. Récemment, j’ai été témoin d’une rencontre entre deux agriculteurs, de villages voisins, tout étonnés de ne pas se connaitre. Mais pas si étonnés que cela : « Finalement, disait l’un, quand nos champs et nos vignes ne se touchent pas, nous pouvons être seuls et ne pas rencontrer les autres ».

C’est la rentrée ; pour les élèves, les enseignants et toutes les personnes qui concourent à la vie de l’école (là-encore, prendre soin, ne l’oublions pas) mais aussi pour les activités de notre vie paroissiale en particulier le catéchisme et le catéchuménat. Deux articles de ce numéro en parlent : page 7 (le caté fait sa rentrée) et page 3 (Accompagner les catéchumènes). Les catéchumènes sont les personnes adultes qui demandent le baptême. Cette année, comme les années précédentes, dans notre paroisse, plusieurs personnes demandent à entrer dans l’Eglise. Elles ont senti ce désir au plus profond d’elles-mêmes et ont osé « pousser la porte ».  En reprenant une phrase du livre « dans cette préparation au baptême, il s’agit, pour les accompagnateurs, de se faire compagnons de voyage ». Compagnons de voyage, car en ce qui concerne la vie de foi, il s’agit bien d’un voyage, de suivre un chemin, de cheminer ensemble … Chemin encore, celui des estives dont le goût nous est donné page 4. Un parent me demandait récemment : un enfant peut-il aller au caté s’il n’est pas baptisé ? Oui, bien sûr, à tout âge il est possible d’essayer le chemin. C’est notre mission : accueillir et accompagner …

Guy Auburtin, curé de la paroisse du Pays de Matha


[1] Parce que je suis une « pièce rapportée », j’ai encore beaucoup de choses à apprendre. Merci à vous.