« Il est temps d’agir, et durant le Carême, agir c’est aussi s’arrêter »

Le numéro de mars du jourmal paroissial Au Fil de l’Antenne est paru. En vocii l’édito :

Entre le moment où vous recevez le Fil de l’Antenne et le 31 mars, nous allons vivre la presque totalité du carême, la Semaine Sainte et la fête de Pâques.

« Il est temps d’agir, et durant le Carême, agir c’est aussi s’arrêter ». J’emprunte cette phrase au message du Pape François pour le carême 2024, intitulé « À travers le désert Dieu nous guide vers la liberté » [1].  « S’arrêter en prière, pour accueillir la Parole de Dieu, et s’arrêter comme le Samaritain, en présence du frère blessé. »

François nous rappelle que le carême, « c’est un temps de conversion, un temps de liberté. Jésus lui-même, comme nous le rappelons chaque année à l’occasion du premier dimanche de Carême, a été conduit par l’Esprit au désert pour être éprouvé dans sa liberté. Pendant quarante jours, il sera devant nous et avec nous (…) Le désert est l’espace dans lequel notre liberté peut mûrir en une décision personnelle de ne pas retomber dans l’esclavage. ». Esclaves d’idoles : « Pouvoir tout faire, être reconnu par tous, avoir le dessus sur tout le monde : chaque être humain ressent en lui la séduction de ce mensonge. C’est une vieille habitude. Nous pouvons nous accrocher ainsi à l’argent, à certains projets, à des idées, à des objectifs, à notre position, à une tradition, voire à certaines personnes. Au lieu de nous faire avancer, elles nous paralyseront. Au lieu de nous rapprocher, elles nous opposeront. »

Chaque semaine, nous allons nous interroger : Sommes-nous prêts … à cette rencontre dans le désert ? à suivre le chemin que Dieu nous trace ? à détruire (nos certitudes, nos sécurités) pour rebâtir ? à reconnaitre Jésus, lumière du monde ? à suivre Jésus et le servir ?

Le Carême : un temps de conversion au cours duquel le jeûne, la prière et le partage nous aident à nous tourner vers Dieu et à nous ouvrir aux autres. Le partage peut prendre différentes formes, notamment celle du don. (voir l’article en page 2). La prière, elle aussi, peut prendre différentes formes et nous sommes aidés par les nombreuses propositions sur Internet. Cette année, comme l’année dernière, nous proposons un chemin de carême en doyenné (voir affiche page 11).

Le Carême, un temps pour se préparer à Pâques. C’est vrai pour tous et, en particulier, pour les futurs baptisés (on les appelle catéchumènes) qui seront baptisés au cours de la vigile pascale (samedi 30 mars) : cette année un adulte et deux adolescentes.

Le mois prochain nous parlerons de célébrer la semaine sainte et la fête de Pâques. Mais dès à présent, nous pouvons goûter un article, petit mais très dense (page 6) qui nous invite à voir dans la croix de Jésus, pas seulement un événement du passé, mais le « mystère » par excellence.

Plusieurs d’entre nous ont connu Sœur Marie-Françoise à Prignac, à Matha ou avec la communauté de la Providence. Moi, je l’ai connue à Lourdes, avec l’hospitalité diocésaine, comme une lumière, par son sourire, malgré (ou dans) son handicap. C’est pourquoi nous avons tenu à intégrer la presque totalité du mot d’accueil de la supérieure de sa communauté à l’occasion de ses obsèques (page 7).

De Bagnizeau à Sonnac (dans l’ordre alphabétique), plusieurs échos de nos villages reviennent sur les cérémonies de vœux qui nous parlent de la vie …  et notamment de l’accueil des nouveaux habitants des communes et se terminent autour du verre de l’amitié.

Guy Auburtin

Curé de la paroisse du Pays de Matha


[1] https://www.vatican.va/content/francesco/fr/messages/lent/documents/20231203-messaggio-quaresima2024.html