Des temps pour se rencontrer et pour accueillir

Le numéro de Juillet de “Au Fil de l’Antenne“, notre journal paroissial vient de paraitre. En voici l’éditorial. Vous pouvez vous abonner à tout moment de l’année.

Nous le savions déjà, mais la longue période de Covid a renforcé notre conviction : nous, les hommes et les femmes, avons besoin de relations fraternelles, de temps de rencontre. C’est pourquoi la paroisse a décidé de multiplier les temps conviviaux.  

Chaque samedi soir, un temps convivial sous forme de « Verre de l’amitié » est proposé à la sortie des messes dans les villages de la paroisses (par exemple Macqueville le samedi 25 juin, Prignac le samedi 2 juillet, Bagnizeau le samedi 9 …). Et aussi certains dimanches et jours de fête (Beauvais le 15 août) …

Un temps pour se rencontrer, sans préalable et sans rien attendre d’autre que des rencontres gratuites, c’est-à-dire sans contrepartie. C’est pour cela que sur les feuilles d’annonces, affichées sur les portes des églises, il est noté : 18 h 30 : messe ; 19 h 30 : « Temps convivial (verre de l’amitié, ouvert à tous) » (voir exemple d’affiche). Ouvert à tous ? Cela veut dire qu’il n’est pas nécessaire de participer à la messe …

Un temps pour se parler, pour faire connaissance, pour parler de la vie, celle de tous les jours, celle des jours de joie et de fête mais aussi celle des jours de peine, parler de la vie dans le village ou plus largement, pour échanger sur les projets des uns et des autres, pour se signaler mutuellement les personnes isolées ou en difficulté qui auraient besoin d’une visite … 

Il y a d’autres temps et lieux de rencontre dans nos villages et on voit, par-ci, par-là, les fêtes et activités reprendre. Alors pourquoi dans l’église ? Parce que la « fraternité » est une dimension essentielle de ce que le pape François appelle « la musique de l’Evangile ». Je le cite, dans un court extrait de sa lettre « Fratelli tutti (FT) sur la fraternité et l’amitié sociale » : « Si la musique de l’Évangile cesse de retentir dans nos maisons, sur nos places, sur nos lieux de travail, dans la politique et dans l’économie, nous aurons éteint la mélodie qui nous pousse à lutter pour la dignité de tout homme et de toute femme » … Pour nous, cette source de dignité humaine et de fraternité se trouve dans l’Évangile de Jésus-Christ. C’est de là que surgit « pour la pensée chrétienne et pour l’action de l’Église le primat donné à la relation, à la rencontre avec le mystère sacré de l’autre, à la communion universelle avec l’humanité tout entière comme vocation de tous ». (FT 277)

Notre Eglise de Charente maritime vit actuellement une démarche synodale, c’est-à-dire, un temps où l’on « marche ensemble » (c’est le sens du mot « synode ») pour entrevoir des orientations pour parler avec les hommes et les femmes de chacun de nos territoires. Une première de ces pistes est « Accueillir tous et toutes comme le Seigneur nous y invite ». 

Accueillir. Dans l’Eglise, nous avons l’occasion d’accueillir des personnes, des familles à l’occasion d’évènements familiaux, certains heureux : la préparation d’un baptême ou d’un mariage ; d’autres plus tristes : la préparation des obsèques d’un membre de la famille. Et nous avons le souci d’accueillir chacun comme il est, sans préalable, sans jugement. Nul besoin d’être conforme à un modèle … Mon expérience me fait dire que, le plus souvent, il s’agit de belles rencontres…

Les temps conviviaux après les messes sont aussi des temps d’accueil. Peut-être avez-vous d’autres idées ?

Guy Auburtin, curé de la paroisse du Pays de Matha

PS : Vous trouverez page 8 quelques propositions suite à l’éditorial du mois dernier sur « Eglise Verte ». Merci. Merci d’alimenter la rubrique pour le mois suivant.