Aujourd’hui …

Editorial du numéro de Mars 2022 du journal paroissial “Au Fil de l’Antenne

Aujourd’hui[1]

Il ne se passe pas une semaine sans que l’on apprenne que l’un ou l’autre a été testé positif pour le Covid, ou qu’il est malade avec des symptômes, ou que telle ou telle classe est décimée … Hier encore, une enseignante me disait « c’est mon tour, un peu de fièvre, très fatiguée … ».  Cette période est décidément difficile. Aujourd’hui, c’est un peu l’hiver dans nos vies, pas seulement dans la météo. Et cela agit sur notre façon de nous comporter, de vivre nos relations avec les autres. Nous sommes tentés de nous éloigner, ou parfois nous réagissons sans douceur …

Depuis quelques temps déjà, avant même le Covid, le conseil pastoral de notre paroisse avait identifié le besoin de nous aider à vivre, au sein de tous nos milieux de vie, des rencontres apaisées faites d’écoute et d’empathie. C’est ainsi que nous avons, avec le CMR 17 (chrétiens dans le monde rural), proposé une action pour développer des compétences en Communication non-violente (CNV). Fin octobre, nous avons échangé autour d’un film « l’Arbre de l’Enfance ». Le vendredi 18 mars (à 20 h au complexe associatif de Matha) nous proposons une conférence de présentation de la Communication Non-Violente (CNV) au service de la relation éducative. Ensuite, si un groupe (de dix personnes ou plus) veut aller plus loin, des « Ateliers-formations de Communication Non-Violente » sont proposés à raison de 3 samedis en avril, mai et juin. Ces actions sont proposées à tou(te)s celles et ceux qui sont engagés dans une relation éducative ou une relation d’aide à la personne, à titre familial, professionnel, ou associatif. Bien entendu, cette action est destinée à tous ceux qui se questionnent ou souhaitent en savoir un peu plus, dans le respect des (non-)croyances de chacun.

Le 2 mars (mercredi des cendres) va commencer le Carême. Ce n’est pas seulement, et pas d’abord comme le présentent certains avec humour, le lendemain du mardi gras. Le carême est ce temps de 40 jours qui, chez les chrétiens, nous prépare à Pâques (cette année le dimanche 17 avril). La durée du Carême fait en particulier référence aux quarante années passées au désert par le peuple d’Israël entre sa sortie d’Égypte et son entrée en terre promise ; elle renvoie aussi aux quarante jours passés par le Christ au désert entre son baptême et le début de sa vie publique. Ce chiffre de quarante symbolise les temps de préparation à de nouveaux commencements.  Le carême est un temps de conversion. Au désert, le Christ a mené un combat spirituel dont il est sorti victorieux. À sa suite, il ne s’agit pas de faire des efforts par nos propres forces humaines mais de laisser le Christ nous habiter pour faire sa volonté et nous laisser guider par l’Esprit. Dans ce numéro du Fil de l’Antenne, vous trouverez des exemples d’action pour vivre le Carême avec le CCFD.

Après le Carême, ce sera la semaine de la Passion et de la Croix, puis Pâques et la Résurrection (nous en reparlerons en avril). C’est un peu comme nos vies en temps de Covid : il y a l’hiver, c’est aujourd’hui, puis le printemps et l’été, le temps de la Résurrection. En hiver, nous savons que le printemps va venir. Cette espérance nous fait vivre … aujourd’hui …

Guy Auburtin, curé de la paroisse du Pays de Matha


[1] Ce titre « Aujourd’hui… » s’était imposé à moi, avant même de connaitre le contenu de cet édito, en méditant l’évangile d’un dimanche récent « Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre » (Lc 4, 14-21). L’aujourd’hui de nos vies à vivre comme l’aujourd’hui de Dieu.