2025 : quand espérance rime avec fraternité

Le numéro de janvier 2025 du journal paroissial “Au Fil de l’Antenne” est paru. Voici l’éditorial :

Le titre de l’éditorial il y a un an : « Alors en 2024 : une année vers la fraternité ? » Dans nos vies, celle de chacun et chacune d’entre nous, nos vies de personnes du Pays de Matha, nos vies de citoyens français et du monde : quels chemins vers la fraternité avons-nous vécus cette année ?

2025 : en cette année jubilaire,  le pape François nous invite à être des « Pèlerins de l’espérance » et sa lettre d’invitation[1] commence par ces mots : « L’espérance ne déçoit pas » selon l’apôtre Paul qui, sous le signe de l’espérance, stimule le courage de la communauté chrétienne de Rome (Rm 5,5). Je le laisse parler : « Tout le monde espère. L’espérance est contenue dans le cœur de chaque personne comme un désir et une attente du bien, bien qu’en ne sachant pas de quoi demain sera fait. L’imprévisibilité de l’avenir suscite des sentiments parfois contradictoires : de la confiance à la peur, de la sérénité au découragement, de la certitude au doute. Nous rencontrons souvent des personnes découragées qui regardent l’avenir avec scepticisme et pessimisme, comme si rien ne pouvait leur apporter le bonheur. Puisse le Jubilé être pour chacun l’occasion de ranimer l’espérance. La Parole de Dieu nous aide à en trouver les raisons. …. L’espérance ne déçoit pas, puisque l’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné »

J’aime me rappeler la formule de François[2] « Jésus Christ t’aime, il a donné sa vie pour te sauver, et maintenant il est vivant à tes côtés chaque jour pour t’éclairer, pour te fortifier, pour te libérer ».

Dans cette longue lettre, il nous invite à prêter attention à tout le bien qui est présent dans le monde (les signes des temps selon le concile Vatican II) pour ne pas tomber dans la tentation de se considérer dépassé par le mal et par la violence. Mais les signes des temps, qui renferment l’aspiration du cœur humain, ayant besoin de la présence salvifique de Dieu, demandent à être transformés en signes d’espérance. Et il nous en propose toute une série dont :

– la paix pour le monde : c’est une de nos premières intentions de prière, c’est aussi notre mission de devenir des artisans de paix, dans nos vies.

– les signes d’espérance à offrir aux malades, qu’ils soient à la maison ou à l’hôpital. Leurs souffrances doivent pouvoir trouver un soulagement dans la proximité de personnes qui les visitent et dans l’affection qu’ils reçoivent.

– les personnes âgées méritent des signes d’espérance, elles qui font souvent l’expérience de la solitude et du sentiment d’abandon.

En ce mois de décembre (au moment où j’écris), nous travaillons à des cartes de vœux pour une année d’espérance, avec ce mot traduit en peinture par nos amis des Couleurs de l’Antenne et écrit en plusieurs langues : pour l’anglais ou l’espagnol c’est facile, mais dans les langues de nos amis afghans, bangladais, soudanais … ?  Nous les sollicitions, de même qu’ils nous ont dit dans le numéro précédent ce qu’était Noël pour eux. D’ailleurs quels signes d’espérance pour les migrants qui abandonnent leur terre à la recherche d’une vie meilleure pour eux-mêmes et pour leurs familles ? C’est peut-être là qu’espérance rime avec fraternité …

Guy Auburtin

Curé de la paroisse du Pays de Matha


[1] https://www.vatican.va/content/francesco/fr/bulls/documents/20240509_spes-non-confundit_bolla-giubileo2025.html#:~:text=1.,la%20communaut%C3%A9%20chr%C3%A9tienne%20de%20Rome.

[2] Encyclique La Joie de l’Evangile n° 164