La Congrégation des Missionnaires de la Plaine
et de Sainte Thérèse
Ordonné prêtre en 1896, l’abbé Gabriel Martin est bientôt nommé responsable de l’équipe des «missionnaires diocésains de Vendée ». En 1910, il prend conscience que, dans le sud Vendée (qu’il appelle « la Plaine », en y incluant le marais), Dieu est peu connu, l’Amour n’est pas aimé. C’est la première source : le choc d’un désert spirituel sur un cœur de missionnaire. Très vite, il décide de se consacrer à l’évangélisation de cette Plaine, et des compagnons le suivent.
D’abord, ils multiplient les « missions » (temps forts de prédications pendant 3 semaines dans les paroisses). À partir de 1924, expérimentant combien l’évangélisation est une œuvre de longue haleine, ils se proposent à l’évêque pour être curés dans la Plaine et y demeurer aussi longtemps qu’il faudra. C’est aussi en 1924 que leur maison-mère est créée à Luçon, tout près de la cathédrale.
Pour qu’ils puissent tenir le coup dans cette situation difficile, et sur une longue durée, le P. Martin leur offre la vie religieuse et Thérèse de Lisieux comme Sainte patronne. Telle est la 2ème source : cette obscure carmélite qui aurait voulu être prêtre, missionnaire, apôtre, martyre…
La congrégation des « Missionnaires de la Plaine et de Sainte Thérèse » est fondée, en plein accord avec l’évêque, et reconnue par Rome en 1928. Parallèlement, le père Martin fonde les sœurs « Oblates de Sainte Thérèse » en 1933 à Rocques-Lisieux ; enfin, en 1947, les « Frères Missionnaires de Sainte Thérèse » à Bassac en Charente.
Leur nombre augmentant (vers 1950-60, ils sont une centaine), les Missionnaires de la Plaine vont aussi « sortir » pour servir dans les diocèses de la Rochelle (1954), Bourges (1956, où ils formeront un futur évêque : Mgr François Jacolin), Madagascar (1962) Seine Saint-Denis (1969) et Bayeux- Lisieux (1974). Ils vont être éclairés et dynamisés par le concile Vatican II (1962-1965), en particulier sur l’Église diocésaine qui est une dimension essentielle de leur charisme. Leurs implantations et leurs types de ministère pour se diversifier : paroisse mais aussi mouvements, rural et urbain, pastorale et présence au monde du travail… Toujours avec la hantise de la mission, dans un esprit thérésien de confiance et d’audace.
À partir de 1994, ils sont rejoints par des chrétien(e)s qui peu à peu vont prendre la relève jusqu’à devenir la « Fraternité Missionnaire de la Plaine et de Sainte Thérèse »…