Dans l’Exhortation apostolique Evangelii Gaudium, publiée au début de son pontificat, François avait déjà souligné la centralité de la paroisse : « bien qu’elle ne soit certainement pas la seule institution évangélisatrice », avait-il écrit, en citant une expression de Jean-Paul II dans Christifideles laici, la paroisse a la particularité d’être « l’Église elle-même qui vit au milieu des maisons de ses fils et de ses filles ». C’est pourquoi elle doit être « en contact avec les familles et avec la vie du peuple » et elle ne doit pas devenir « une structure prolixe séparée des gens, ou un groupe d’élus qui se regardent eux-mêmes ». Mais cet « appel à la révision et au renouveau des paroisses », avait-il ajouté, « n’a pas encore donné de fruits suffisants pour qu’elles soient encore plus proches des gens ».
Prions pour que, en vivant une vraie communion, les paroisses soient de plus en plus des communautés de foi, de fraternité et d’accueil envers les plus démunis.
Pape François
Les paroisses doivent continuer sur ce chemin de transformation, elles doivent être un centre d’accueil et d’écoute :
« Elles doivent redevenir des écoles de service et de générosité, avec leurs portes toujours ouvertes aussi bien à ceux qui sont exclus qu’à ceux qui sont inclus. À tous ». Cet objectif peut être atteint, dit-il, en étant « audacieux » : en repensant tous « le style de nos communautés paroissiales » et « en mettant au centre de leur vie la communion des personnes, la communion ecclésiale ».
« Chaque communauté paroissiale est appelée à être un lieu privilégié d’écoute et d’annonce de l’Évangile ; une maison de prière rassemblée autour de l’Eucharistie ; une authentique école de communion » ». Écoute, prière et communion. Ce sont des notes synodales qui sont essentielles pour la vie des paroisses. Cela signifie qu’elles soient de véritables communautés, qu’elles mettent les personnes au centre, car nous ne sommes véritablement une communauté que lorsque nous connaissons l’autre, lorsque nous connaissons son nom, ses besoins, sa voix. Combien de fois la paroisse s’est-elle transformée en un groupe de personnes qui se connaissent plus ou moins et qui se réunissent pour la messe dominicale, mais sans qu’il n’y ait de vie communautaire ? Bien que beaucoup ait été fait le défi est très grand. Être une communauté chrétienne est une grâce, elle naît de la foi partagée, de la fraternité vécue et de l’accueil des plus démunis. Elle naît d’une expérience spirituelle commune, de la rencontre avec Jésus-Christ ressuscité.