400 pèlerins des diocèses de Poitiers, Limoges, Tulle, Angoulême et La Rochelle sont présents à Rome du 24 au 28 février pour y vivre le Jubilé en « Pèlerins d’espérance ». 63 adultes et 57 jeunes de notre diocèse participent à ce pèlerinage, sommet de cette Année sainte. Retrouvez jour après jour les photos de nos pèlerins !
Mardi 25 février : premier jour
Cet après-midi, ils ont passé la Porte Sainte à Saint-Pierre-de-Rome, l’un des moments forts de ce pèlerinage jubilaire. Nos pèlerins ont ensuite célébré la messe près de la chaire de saint Pierre, avec Mg Bozo, Mgr Gosselin et tous les prêtres présents. Ils ont fini cet après-midi par la visite de la Basilique en petits groupes.
Mercredi 26 février : deuxième jour
"Accueillir avec joie la visite de Dieu et raviver l'espérance"
Même si l’audience générale n’a pu avoir lieu, le texte de la catéchèse préparée par le pape a été transmis aux pèlerins, qui sont invités à marcher dans les pas de Siméon et Anne.
Chers frères et sœurs, bonjour !
Aujourd’hui, nous contemplons la beauté de «Jésus Christ, notre espérance» (1 Timothée 1,1) dans le mystère de sa présentation au Temple.
Dans les récits de l’enfance de Jésus, l’évangéliste Luc nous montre l’obéissance de Marie et de Joseph à la Loi du Seigneur et à toutes ses prescriptions. En effet, en Israël, il n’y avait pas d’obligation de présenter l’enfant au Temple, mais ceux qui vivaient à l’écoute de la Parole du Seigneur et qui voulaient s’y conformer, considéraient cela comme une pratique précieuse.
C’est ce qu’a fait Anne, mère du prophète Samuel, qui était stérile ; Dieu a exaucé sa prière et elle a eu son fils, l’a porté au temple et l’a offert au Seigneur pour toujours (cf. 1Sam 1,24-28).
Luc raconte donc le premier acte d’adoration de Jésus, célébré dans la ville sainte, Jérusalem, qui sera la destination de tout son ministère itinérant à partir du moment où il prendra la ferme décision d’y monter (cf. Lc 9, 51), en allant vers l’accomplissement de sa mission.
Marie et Joseph ne se contentent pas de greffer Jésus dans une histoire de famille, de peuple, d’alliance avec le Seigneur Dieu. Ils prennent soin de lui et de sa croissance, ils l’introduisent dans l’atmosphère de la foi et du culte. Et eux-mêmes grandissent progressivement dans la compréhension d’une vocation qui les dépasse de loin.
Dans le Temple, qui est «une maison de prière» (Lc 19,46), l’Esprit Saint parle au cœur d’un vieillard : Siméon, membre du peuple saint de Dieu, préparé à l’attente et à l’espérance, qui nourrit le désir de l’accomplissement des promesses faites par Dieu à Israël à travers les prophètes. Siméon sent dans le Temple la présence de l’Oint du Seigneur, il voit la lumière briller au milieu des peuples plongés «dans les ténèbres» (cf. Is 9,1) et il va à la rencontre de cet enfant qui, comme le prophétise Isaïe, «est né pour nous», c’est le fils qui «nous a été donné», le «Prince de la paix» (Is 9,5). Siméon embrasse cet enfant qui, petit et sans défense, repose dans ses bras ; mais c’est lui, en réalité, qui trouve la consolation et la plénitude de son existence en le serrant contre lui. Il l’exprime dans un cantique plein de gratitude émue, qui est devenu dans l’Église la prière de fin de journée :
« Tu peux maintenant, Seigneur, laisser ton serviteur
s’en aller en paix, selon ta parole,
car mes yeux ont vu ton salut
préparé par toi devant tous les peuples :
la lumière pour te révéler aux nations
et la gloire d’Israël, ton peuple » (Lc 2, 29-32).
Siméon chante la joie de celui qui a vu, qui a reconnu et qui peut transmettre aux autres la rencontre avec le Sauveur d’Israël et des nations. Il est témoin de la foi, qu’il reçoit comme un don et qu’il communique aux autres ; il est témoin de l’espérance qui ne déçoit pas ; il est témoin de l’amour de Dieu, qui remplit le cœur de l’homme de joie et de paix. Rempli de cette consolation spirituelle, le vieux Siméon voit la mort non pas comme une fin, mais comme un accomplissement, une plénitude, il l’attend comme une «sœur» qui n’anéantit pas mais introduit dans la vraie vie qu’il a déjà pressentie et à laquelle il croit.
Ce jour-là, Siméon n’est pas le seul à voir le salut fait chair dans l’enfant Jésus. Il en va de même pour Anne, une femme de plus de quatre-vingts ans, veuve, toute dévouée au service du Temple et consacrée à la prière. En effet, à la vue de l’enfant, Anne célèbre le Dieu d’Israël, qui a racheté son peuple dans ce même enfant, et en parle à d’autres, diffusant généreusement la parole prophétique. Le chant de rédemption des deux vieillards libère ainsi la proclamation du Jubilé pour tout le peuple et le monde. Dans le Temple de Jérusalem, l’espérance renaît dans les cœurs parce que le Christ, notre espérance, y est entré.
Chers frères et sœurs, imitons aussi Siméon et Anne, ces «pèlerins de l’espérance» qui ont des yeux clairs capables de voir au-delà des apparences, qui savent «flairer» la présence de Dieu dans la petitesse, qui savent accueillir avec joie la visite de Dieu et raviver l’espérance dans le cœur de leurs frères et sœurs.
Suite de cette deuxième journée pour nos pèlerins à Rome. Au programme : visites de la ville de Rome, d’églises, de musées en petits groupes, avant une rencontre des 400 pèlerins à Saint-Louis-des-Français pour une célébration pénitentielle et la messe. Deux évêques de la province participent à ce pèlerinage (Mgr Bozo et Mgr Gosselin), ainsi que des prêtres dont trois de notre diocèse (les pères Pascal Delage, Daniel Martin et Laurent Chaumet), sans oublier les pères Martin Chauvet et Jean-Eudes de Chalain qui accompagnent les jeunes !
Jeudi 27 février : troisième jour
Vendredi 28 février : quatrième et dernier jour
Le prochain Jubilé sera donc une Année Sainte caractérisée par l’espérance qui ne passe pas, l’espérance qui est en Dieu. Qu’il nous aide aussi à retrouver la confiance nécessaire dans l’Église comme dans la société, dans les relations interpersonnelles, dans les relations internationales, dans la promotion de la dignité de toute personne et dans le respect de la création. Que notre témoignage de foi soit dans le monde un ferment d’espérance authentique, une annonce des cieux nouveaux et de la terre nouvelle (cf. 2 P 3, 13) où nous habiterons dans la justice et la concorde entre les peuples, tendus vers l’accomplissement de la promesse du Seigneur.
Laissons-nous dès aujourd’hui attirer par l’espérance et faisons en sorte qu’elle devienne contagieuse à travers nous, pour ceux qui la désirent. Puisse notre vie leur dire : « Espère le Seigneur, sois fort et prends courage ; espère le Seigneur » (Ps 27, 14). Puisse la force de l’espérance remplir notre présent, dans l’attente confiante du retour du Seigneur Jésus-Christ, à qui reviennent la louange et la gloire, maintenant et pour les siècles à venir.
Pape François
Spes non confundit, 25