Époque préromane Xe et XIe siècles, XIIIe et XVe siècles, fin du Moyen Age et XVIIe.
Les deux murs nord et sud de la nef primitive sont nettement préromans avec chacun, trois petites fenêtres aux cintres monolithes.
Trois cloches appellent à la prière. La première date de 1864, remplaçant celle de 1770 qui, cassée, dut être remplacée. Les deux autres ont été baptisées par Monseigneur Verdet, alors évêque de La Rochelle et Saintes.
Côté Sud, une étroite chapelle romane possède son sol d’origine, en dessous du sol de la nef.
Le portail et la façade peuvent être datés du XIIIe siècle.
Au XIIe siècle, un clocher à base carré a remplacé un petit clocher mûr situé sur la nef encore visible.
Ce n’est qu’en 1315 que la chancellerie de France fera mention de la terre de Saint-Laurent, en 1610 la cure est unie au collège des jésuites de Saintes.
L’église subit aussi les effets de la révolution de 1789 et devint, pour un temps, « temple de décadaire » à la suite de la déchristianisation révolutionnaire. C’est ainsi que le tribunal de Rochefort envoya 11 prêtres du département à la guillotine.
Quelques modifications, de la fin du XIVe siècle, ne l’ont pas embellie.
Mais voici qu’en 1930, l’abbé Ginisty, curé d’alors, redonne au vitrail de la chapelle de la Vierge ses dimensions d’origine.
En 1950 l’abbé Travers, à son tour, fait aménager les vitraux de la verrière du chœur et celui de Sainte-Cécile au-dessus du grand portail.
En 1960 l’abbé Bourseau fait mettre en place tous les vitraux de la partie nord, Nativité, Enfance de Jésus, Noce de Cana, Crucifixion et sous le clocher, Saint-Louis et, en plus petit, l’assomption de la Vierge.
Et voici qu’en 1998, c’est la Municipalité qui entreprend un programme de mise en valeur de notre patrimoine architectural, engagé par la communauté des Communes du Pays Rochefortais. Ces travaux de rénovation de l’église comprennent la mise en état complète du bâtiment (extérieur et intérieur) avec drainage sur le pourtour, la démolition de la sacristie et son réaménagement à l’intérieur de l’église, des travaux de mise en valeur des vitraux (verrière du Chœur).
Il faut noter aussi, à gauche du chœur, la statuette de Notre-Dame des enfants, autrefois vénérée par les frères hospitaliers de La Rochelle qui possédaient des biens à Saint-Laurent. Elle représente la Vierge Marie portant l’Enfant Jésus sur son bras gauche tandis que le petit Jean-Baptiste, assis à ses pieds, somnole, la tête appuyée sur son genou droit.
C’est une œuvre d’art, en terre cuite émaillée du XVIe siècle, classée monument historique. Le tabernacle et le retable du Maître Autel du XVIIIe siècle sont également classés.
Dans la chapelle sud, les fonds baptismaux et une statue en bois du XVIIIe siècle représentant le père de Monfort qui, de décembre 1714 à janvier 1715, vint à Saint-Laurent et à Fouras prêcher une mission; un calvaire érigé à «La Croix des Joncs» à proximité du lieu-dit «Le Bois», ancienne seigneurie d’«Alexandre de Carlu», rappelle son passage sur notre paroisse. Sa fille, morte à 18 ans, a sa pierre tombale sur le côté gauche de l’autel de la Vierge.