La Toussaint est une fête joyeuse, celle de la joie de tous les saints qui, nous le croyons, vivent pleinement de la communion d’amour, auprès de Dieu, pour toujours.
A la Toussaint, nous fêtons tous les saints, pas seulement ceux qui sont fêtés au calendrier, mais aussi la foule immense des saints inconnus, qui ont vécus, sont morts et qui sont auprès de Dieu, vivants pour l’éternité. Ils ont pu être riches, pauvres, des enfants, des vieillards, des malades, des savants, des ignorants, des petits, des rois, des prêtres, des moines…tous ont été comme des miroirs de la sainteté de Dieu..
Découvrons les saints et bienheureux de notre diocèse
Eutrope, d’origine perse (l’actuel Iran) est le fils du roi Xerxès. Attiré en Palestine par la réputation de Jésus, il y rencontre Martial, qui deviendra le premier évêque de Limoges puis son saint patron ; la légende en fait en outre le treizième apôtre. Il assiste à la multiplication des pains et des poissons, puis à l’entrée triomphante de Jésus à Jérusalem, qu’on célèbre le jour des Rameaux. Apprenant que le Christ est arrêté, il retourne en Perse pour y lever une armée qui pourrait le secourir. Or, Jésus meurt avant qu’il ait pu regrouper ses soldats. Il ordonne alors le massacre des juifs de son pays et rejoint ensuite les apôtres et les premiers disciples, puis il part évangéliser l’Europe. Saint Pierre l’envoie alors à Saintes, grande ville romaine de Gaule.
D’après la légende, son père était un romain (du 1er siècle) de haute naissance et légat de la ville de Saintes. Sa mère descendait d’une antique famille de druides. Ayant entendu les enseignements de saint Eutrope, premier évêque de la région, elle se fit baptiser et alla vivre auprès de lui en tant que disciple. Comme elle refusait l’apostasie, son père la fit mettre à mort dans les arènes de Saintes. Son corps fut enseveli dans le tombeau même de saint Eutrope, dont son père avait fait trancher la tête à la hache. Son nom était à l’origine Eustelle (du grec eu, beau ou bien, et stello, parer ou orner) et elle fut pendant longtemps la patronne de la jeunesse chrétienne.
Saint Ambroise de Saintes est un prélat français, évêque de Saintes (début Ve siècle). Il a pour successeur Vivien de Saintes, qu’il avait éduqué dans la Foi.
Il est fêté le 28 août.
Vivien est évêque de Saintes au début du Ve siècle. Il est reconnu comme saint par l’Église catholique romaine sous le nom de saint Vivien de Saintes. Sa fête est le 28 août.
Vivien naît d’un père païen et d’une mère chrétienne. Quand l’évêque Ambroise meurt, il est élu évêque de Saintes pour le remplacer, au début du Ve siècle. Il meurt vers 460 et est canonisé par l’église ultérieurement3. Une première basilique funéraire semble avoir été construite au VIe siècle afin d’abriter son tombeau.
Vasius aurait été un riche propriétaire, à qui sa famille aurait transmis une part importante de sa fortune. On raconte qu’il aurait libéré les esclaves placés sous ses ordres, et qu’il leur aurait distribué une partie de ses richesses. Ce geste de générosité n’aurait pas plu à l’un de ses héritiers, qui l’aurait décapité. Une chapelle et un monastère ont été construits au VIe siècle près du lieu où le corps de Vaize a été enterré ; il subsiste aujourd’hui quelques ruines de cette chapelle, dans la commune de Saint-Vaize qui porte son nom.
Élevé à la dignité épiscopale en 573, il est le neuvième évêque de Saintes, la capitale historique de l’ancienne province de Saintonge. Il s’emploie à développer le culte des saints et en particulier celui d’Eutrope, évangélisateur et premier évêque de Saintes. Il est à l’origine de la redécouverte de sa sépulture qu’il honore d’une basilique2 et surtout de la découverte de son martyre. Pallais assista aux conciles de Paris en 573, et de Mâcon, en 585. Il est cité par saint Grégoire le Grand [Grégoire I, Ep. VI, 48] pour avoir fait ériger treize autels dans son église nouvellement construite, à une époque où émergent la pratique de la messe privée et la construction d’autels latéraux. La date exacte du décès de Pallais demeure inconnue, mais semble être intervenue entre 596 et 600. Il compte parmi les saints de l’église catholique et de l’église orthodoxe. Son tombeau fut installé dans une basilique funéraire, ancêtre de l’église Saint-Pallais qui perpétue son souvenir à Saintes
Pierre-Louis de La Rochefoucauld-Bayers était le « fils de Messire Jean de la Rochefoucauld, chevalier, seigneur de Maumont, Magnac, Barre, le Vivier et autres places, chevalier des ordres militaires de Notre-Dame du Mont-Carmel et de Saint-Lazare de Jérusalem, et de dame Marguerite des Escots », et frère de François-Joseph, futur évêque de Beauvais. Il eut pour parrain et marraine Pierre Galot et Marguerite Bernier, domestiques au Vivier, « ne sachant pas signer ». Destiné à l’état ecclésiastique, il fut nommé, en 1770, prieur commendataire de Nanteuil, devint Agent général du clergé en 1775, et fut appelé à l’évêché de Saintes le 14 octobre 1781 (confirmé le 10 décembre de la même année). Il établit à Saintes une caisse de secours contre les incendies.Le 26 mars 1789, le clergé de la sénéchaussée de Saintes l’élut député aux États généraux. Il siégea dans la minorité, se montra hostile aux réformes, et, après la session, se trouvant menacé en raison de ses opinions antirévolutionnaires (il était un des opposants les plus résolus à la Constitution civile du clergé), alla se réfugier avec son frère, l’évêque de Beauvais, chez leur sœur, abbesse de Notre-Dame de Soissons. On les y découvrit et ils revinrent à Paris. L’évêque de Beauvais, ayant été arrêté le 11 août 1792, l’évêque de Saintes demanda à partager sa captivité, et refusa de s’évader des Carmes quelques jours avant les massacres de septembre, où les deux frères trouvèrent la mort. Il fut enseveli, avec les autres massacrés, dans une fosse commune du cimetière de Saint-Sulpice à Vaugirard1. Il fut béatifié (ainsi que son frère) le 17 octobre 1926 ; il est fêté le 2 juillet.
Sainte Gemme de Saintonge, martyre (IVe siècle) est une vierge légendaire d’origine portugaise, martyre en Aquitaine. Elle serait la fille de Catilius, préfet païen de Galice et de Lusitanie. Celui-ci lui aurait destiné comme époux un jeune seigneur du pays, Régulus. Comme la jeune fille se serait refusée à cette union, son père l’aurait fait enfermer et torturer. Il aurait tenté de la brûler mais son corps aurait résisté aux flammes. Il l’aurait ensuite fait décapiter le 15 août 109. Ses restes auraient été transportés en Aquitaine par ses deux sœurs Livrade et Quitterie. La fête de Sainte-Gemme est célébrée selon les régions, le 15 août, le 16 août ou le 20 juin
Jean-Baptiste Souzy est un prêtre rochelais dont la vie tranquille aurait pu ressembler à tant d’autres existences de prêtres du XVIIIe siècle, s’il n’y avait eu la Révolution. Vicaire à Saint-Barthélémy de La Rochelle, puis curé d’Ardillières en Aunis de 1762 à 1769, il devint chanoine de la cathédrale et bientôt syndic du chapitre. C’est alors qu’il refusa de prêter le serment constitutionnel et entra en clandestinité. Arrêté, il fut déporté à Rochefort. Détenu sur le vaisseau ‘Les Deux Associés’, il montra une immense fermeté d’âme face aux conditions épouvantables de la détention, en tentant même d’organiser la vie spirituelle de ses codétenus. Il mourut d’épuisement le 27 août 1794, très peu de temps après le débarquement sur l’île Madame. Il a été béatifié avec 63 de ses compagnons de déportation en 1995 par St Jean-Paul II