Dieu seul peut transformer nos vies

5 Sep 2021

Dieu est toujours du côté des hommes et, pour reprendre l’expression du prophète Isaïe, sa revanche c’est de les sauver, de leur apporter la vie, la santé et l’espérance, en commençant par les plus petits d’entre eux, les pauvres. Homélie de Mgr Georges Colomb pour le dimanche 5 septembre 2021, 23e dimanche du temps ordinaire

📖 Lectures du jour : https://www.aelf.org/2021-05-09/romain/messe

Jésus prend chacun de nous à part, loin de la foule et du bruit, pour commencer un dialogue unique qui nous apporte la guérison et nous envoie. Sourds et muets, nous sommes rendus capables d’entendre la bonne nouvelle et de la proclamer à notre tour.

Au-delà de nos frontières

Jésus est passé en territoire païen où il va trouver assez de foi pour accomplir des miracles. Ce déplacement géographique est aussi un déplacement du cœur qui permet de rejoindre les plus fragiles parmi les hommes, les malades, les exclus. Dimanche dernier, nous lisions cette injonction de Jacques “Mettez la Parole en pratique”. Aujourd’hui, Jésus, la parole vivante, va à la rencontre des païens et des exclus.

Reprenant des gestes de guérison très anciens, il conduit l’infirme à l’écart pour le guérir. Lui la Parole créatrice ne craint pas de toucher le corps du malade pour lui apporter la délivrance. Partout où il passe Jésus est témoin de la souffrance des hommes et des dysfonctionnements de nos vies, de nos sociétés. Tournant le regard vers le Père, il lui présente toute cette souffrance : les yeux levés au ciel, il soupira et lui dit : « Effata ! », c’est-à-dire : « Ouvre-toi ! » Dans cet homme réduit au silence c’est toute la création qui aspire à sa délivrance.

La guérison conduit sur le chemin du Royaume

Comme l’avait prophétisé Isaïe, la guérison du sourd-muet est un signe de la volonté de Dieu d’apporter son salut à tous les hommes. Elle est aussi le signe qu’au-delà de la guérison physique, existe une autre guérison, une guérison qui nous concerne tous aujourd’hui, la guérison de notre cœur et de notre âme. Ce monde a besoin d’être sauvé, d’être guéri et peut-être que nous, qui ne sommes ni sourds ni muets, nous avons du mal à nous laisser saisir par la force du désir de Dieu pour nous, par son appel et par son envoi, par l’urgence du Royaume à construire.
L’Eglise nous fait signe, elle nous propose un chemin. Comme une mère aimante, elle éclaire pour nous la route. Dieu est impatient, impatient de nous sauver, c’est le sens de sa “vengeance” dont parle le prophète Isaïe. Il se venge sur le mal, sur le péché qui nous détourne de son amour, il est impatient de nous voir debout, en route, à la recherche et au service de la vérité.

A chacun de nous, aujourd’hui, de se laisser rejoindre par cette question : comment la parole de Dieu me rejoint-elle dans ma vie ? De quoi ai-je besoin d’être guéri ? Quelle place pour l’annonce, le partage, pour le témoignage ? Même quand Jésus le lui ordonne, l’homme guéri ne peut garder pour lui la merveille que Dieu a accomplie dans sa vie – et bien sûr il se tourne vers ses semblables. L’annonce qui est attendue de nous est comparable à celle du sourd-muet, elle est faite de joie, de gratitude et de cette certitude que Dieu seul peut transformer nos vies !

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